2013/6/28 Selon une dépêche de l’agence Reuters, le milliardaire israélien, Beny Steinmetz, patron de BSGR, a déclaré à un journal israélien qu'il remonte ses ennuis à l’accord, il y a trois ans, signé avec le géant minier brésilien Vale SA.
Selon l’agence, Steinmetz – peu disert avec la presse-, a gardé le silence depuis que le conflit a commencé entre BSG Resources, la branche minière de son empire commercial et la Guinée, sur le droit de BSGR à exploiter la moitié de Simandou, l'un des plus grands gisements de minerai de fer non exploités au monde.
Mais dans une interview au journal israélien, Yedioth Ahronoth, publiée ce vendredi - son premier depuis le début de l’affaire citée haut, il y a un an -, Steinmetz a dit que ses ennuis ont commencé dès qu’il a signé le deal très lucratif, en 2010, avec Vale.
L’agence rappelle que moins de deux ans après avoir eu les droits sur la moitié de Simandou, BSGR a conclu un accord avec Vale, le plus grand producteur de minerai de fer au monde, pour une participation de 51 pour cent dans le projet contre 2,5 milliards de dollars.
"Le problème a commencé, apparemment, de l'envie après l’affaire avec Vale. Les gens ont commencé à dire que BSGR a acheté pour 100 $ ou 200 millions de dollars et a vendu pour 5 milliards de dollars" a déclaré Steinmetz au journal, faisant apparemment référence à un programme d'exploration estimé à 165 millions de dollars.
"Ce n'est pas vrai - il a vendu 10 pour cent pour 500 millions de dollars, avec une option pour aller jusqu'à 51 pour cent en échange de 2 milliards de dollars."
Vale a payé les 500 millions de dollars, mais n’a pas respecté l’échéance pour tous les autres paiements à effectuer.
Selon Reuters, le gouvernement guinéen a engagé un important examen des contrats miniers, l'année dernière, et a accusé BSGR d’avoir payé des pots de vin pour obtenir sa concession avant la mort de Conté, en 2008.
BSGR a nié à plusieurs reprises ces actes répréhensibles et Steinmetz, selon Reuters, a rejeté les accusations qu’il considère être des "rumeurs absurdes".
"Il n'y a pas de squelettes dans le placard. L'entreprise ne paie rien à personne’’ a-t-il déclaré au journal. Le milliardaire - qui n'est pas impliqué au grand jour à la gestion courante de BSGR mais reste étroitement associé - a accusé une ‘‘machine méchante et bien huilée" de fonctionner contre le groupe.
BSGR a souvent accusé des conseillers étrangers de grande envergure de mener une campagne de dénigrement pour contrecarrer ses ambitions en Guinée. Il a également accusé le président Alpha Condé, qui est arrivé au pouvoir en 2010 en promettant de nettoyer un secteur minier qui n'a pas réussi à enrichir la Guinée.
L’agence Reuters citant des sources proches du dossier, estime que l'examen du dossier de la concession de BSGR pourrait prendre des mois de plus, en raison d'une enquête du FBI sur les allégations de corruption. Des agents du FBI en avril, ont arrêté un représentant de BSGR, Frédéric Cilins, en Floride, pour des accusations d'entrave à une enquête criminelle, de destruction de documents, entre autres.
"Je l'ai rencontré trois ou quatre fois dans le passé, après avoir scellé l'accord avec Vale", a déclaré Steinmetz, niant liens avec Cilins, rapporte Reuters.
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